Les biomarqueurs du vieillissement humain

Nous avons aujourd’hui de multiples possibilités d’intervenir sur le vieillissement humain. Plus de 400 molécules sont actuellement identifiées pour avoir une activité potentielle sur la qualité de notre vieillissement.

Ces biomarqueurs du vieillissement humain sont le reflet fidèle de l’état quantitatif et qualitatif  d’une fonction physiologique : ils sont donc intégratifs. Cette notion est fondamentale, car elle montre la différence entre biomarqueur du vieillissement (mesure objective pour un système et une personne donnée) et les facteurs de risques de pathologies spécifiques liés à l’âge pour par exemple, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, la maladie d’Alzheimer, les cancers… que l’on rencontre classiquement en médecine de soin.

Il est indispensable d’utiliser ces biomarqueurs du vieillissement afin de mesurer l’accélération ou le ralentissement du processus du vieillissement et ainsi, de suivre l’efficacité ou non des procédures qui peuvent être proposées, telle que les régimes alimentaires, les modes de vie, l’augmentation de l’activité physique ou encore, des molécules dites « géroprotectrices ».

En d'autres termes, les biomarqueurs physiologiques du vieillissement sont des indicateurs précis et fiables d'un stade évolutif physiologique et parfois préclinique de pathologies liées au vieillissement.

Les interventions proposées doivent donc intervenir sur ces biomarqueurs et les améliorer en les ramenant à un équivalent d’une personne plus jeune ou encore, ralentir l’évolution de leurs changements avec le vieillissement.

Il est donc déraisonnable de proposer aujourd’hui une quelconque prise en charge du vieillissement ou prise en charge « anti-âge » sans mesure préalable des biomarqueurs physiologiques du vieillissement.

Docteur Christophe de JAEGER
Institut de médecine et physiologie de la longévité
www.institutdejaeger.com