L’orexine : un nouvel espoir dans les maladies neurodégénératives

La maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative, touchant principalement les personnes âgées (près de 5 % des adultes de plus de 80 ans). Elle se caractérise par un déficit du système dopaminergique, et la présence de corps de Lewy, constitués d’agrégats anormaux de protéines, notamment l'alpha-synucléine dans ces neurones dopaminergiques.

L’orexine A est un neuropeptide impliqué dans la régulation des rythmes veille-sommeil, produit par les neurones hypothalamiques. L’orexine A disparait progressivement dans la maladie de Parkinson. Plusieurs travaux ont montré que l’orexine agissait comme un facteur de survie des neurones à dopamine par un mécanisme mettant en jeu un récepteur spécifique.

Le service de Neurosciences de Kerman a étudié les mécanismes d’interaction entre l’orexine A et des lignées cellulaires neuronales (cellules humaines de neuroblastome SH-SY5Y). Les auteurs ont mis en évidence que l’orexine A constituait un neuroprotecteur des cellules dopaminergiques en interagissant avec les récepteurs PKC (protéine Kinase C) et la voie de signalisation PI3K. La voie PI3K / AKT / mTOR est une voie de signalisation intracellulaire jouant un rôle-clé dans l’homéostasie cellulaire par sa fonction de régulation de l’apoptose, de la croissance et du cycle cellulaire, ainsi que de l’angiogenèse.

Ces découvertes permettent d’envisager de nouvelles prises en charge prometteuses de nombreuses maladies neurodégénératives

Hamzeh Pasban-Aliabadi, Saeed Esmaeili-Mahani, Mehdi Abbasnejad : Orexin-A Protects Human Neuroblastoma SH-SY5Y Cells Against 6-Hydroxydopamine-Induced Neurotoxicity: Involvement of PKC and PI3K Signaling Pathways. Rejuvenation Research. Apr 2017, 20(2): 125-133.